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19 octobre 2010 2 19 /10 /octobre /2010 07:24

Je suis récemment rentré de vacances et j’ai relu en quelques heures deux semaines de journaux sans trouver de grand changement dans les rubriques nationales ou locales. Malgré une agitation vibrionique rien ou si peu de choses évoluent que nous paraissons condamnés à l’immobilisme. Je ne parle pas là de la surface des choses mais du cœur du problème qui apparait chaque jour un peu plus comme le défaut majeur des démocraties à savoir la différence toujours plus nette entre les propositions et les réalisations.

Pour se faire élire un individu ou un groupe font un certain nombre de propositions qu’ils ne peuvent ou ne veulent pas tenir. En effet une fois élus ils découvrent la contrainte de la réalité qui évolue au cours du temps et modifie les priorités. Je prendrais quelques exemples du quotidien.

Lorsqu’il a été élu Nicolas Sarkozy ne savait pas que la crise financière allait arriver rendant caduc son travailler plus pour gagner plus et qu’elle l’obligerait à résoudre des problèmes qu’il n’avait pas envisagés, celui des retraites par exemple.

Localement pareillement ce n’est pas en se lamentant encore et toujours sur l’état des finances locales que nous aurons des investissements productifs.

Ceci dit je comprends aussi qu’un programme politique se doive de faire rêver mais ce qui me parait contestable c’est la distorsion volontairement introduite entre la présentation du projet et la réalité. C’est un peu le problème du taureau dans l’arène à qui on montre  la muleta mais jamais l’épée qui va l’estourbir.

Si nous envisageons la prochaine campagne présidentielle, il est à peu près acquis que Nicolas Sarkozy fera campagne sur les thèmes de la sécurité et de l’immigration et qu’il mettra en avant  sa gestion de la crise.

A gauche les thèmes sont plus flous. Après la politique du « care » traduisez du soin développée par Martine Aubry et qui me parait avoir vécu, on voit une autre voie initiée par Ségolène Royal et que je qualifierait de « brésilienne ». Penser appliquer en France les recettes de Lula n’est pas réaliste.

Qu’il faille plus de dialogue et que celui-ci soit institutionnalisé est une priorité mais il doit se faire dans un cadre légal et non au travers de comités de quartiers dont on connait les dérives. Entre le référendum et les comités de salut public la voie est à trouver.

Qu’il faille réduire les déficits du budget et de la sécurité sociale soit mais il faut le faire en réformant profondément notre système fiscal et social. Un système plus juste et plus équitable doit être la voie à explorer.

Qu’il faille modifier le fonctionnement du système financier est aussi une nécessité. Plus d’investissements productifs et structurants, moins d’aides sans contre parties sont une base de réflexion. Plus d’aides à l’emploi et moins d’aides aux entreprises sont la voie de cette réforme.

Ces trois propositions ne sont de mon point de vue ni de droite ni de gauche, elles privilégient l’homme au matériel. Ce sont des propositions humanistes.

 

 

 

 
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28 septembre 2010 2 28 /09 /septembre /2010 03:29


Tout l’été nous avons entendu parler, au travers des roms de nationalité. Essayons de mettre un peu d’ordre dans ce problème.

Parmi le étrangers vivant sur notre sol il y a d’abord les sans papiers. Parmi eux il y a des migrants, qui ne sont en France que pour la traverser avec l’espoir d’aller ailleurs. C’est le cas des afghans dont on sait qu’ils ont été éparpillés dans les alentours de Calais.

Il y a aussi ceux qui viennent chez nous pour s’y installer. Ce sont des africains pour leur majorité. Ils trouvent assez facilement du travail, souvent sous payé, auprès de patrons peu regardant sur leur identité. Ils envoient leurs enfants à l’école ou à l’université et bénéficient aussi des aides sociales. Ils n’ont pas la nationalité française et, lorsqu’ils sont contrôlés on ne peut leur appliquer nos lois mais on peut les reconduire à la frontière. Si ils commettent un délit ils peuvent être jugés et condamnés ou renvoyés chez eux.

Il y a aussi des européens pauvres, actuellement des Roms, attirés par notre niveau de vie. Ils n’ont pas notre nationalité mais, étant européens ils ont le droit de se déplacer en Europe sans contraintes et ils bénéficient des mêmes droits que les sans papiers. Actuellement, alors qu’ils n’ont commis aucun délit on les reconduit chez eux avec un petit pécule mais cette mesure est illusoire car ils peuvent revenir dés le lendemain.

Essayons d’avoir une attitude simple pour réprimer ceux qui commettent des délits. On pourrait dire que les personnes ayant la nationalité française tombent sous le coup de la loi et que celles qui ne l’ont pas seront jugées ou reconduites à la frontière selon la gravité de leurs actes.

Faisons fonctionner notre schéma.

Les Roms qui n’ont pas commis de délits peuvent donc rester en France et il n’y a pas lieu de les expulser. Ceux qui ont commis des méfaits peuvent être jugés chez nous ou expulsés sans indemnités. Ceux qui ont la nationalité française doivent être jugés et condamnés.

Compliquons un peu. Que doit on faire à un malfaiteur qui a la double nationalité ? Réponse, il tombe sous le coup de la loi dans le pays où il a commis son délit ou il peut être expulsé si le délit est mineur. Notre schéma fonctionne encore.

Venons en maintenant à des cas particuliers.

Doit on tenter de rapatrier tous nos ressortissants qui ont commis des actes répréhensibles à l’étranger ? En d’autres termes que penser de l’affaire Florence Cassez.

Doit on laisser partir un malfaiteur étranger qui a commis un acte grave ? Rappelons nous d’Issey Sagawa cet étudiant japonais cannibale qui a tué et dépecé une jeune hollandaise en 1980 et qui est devenu une vedette chez lui.

Enfin qui doit on les déchoir de la nationalité ? Personne. Je pense que cette déchéance est un attrape nigaud. Un malfaiteur n’en a rien à faire. Il pourra revenir clandestinement chez nous quand il le voudra. Dans les temps anciens cette mesure se nommait bannissement. Elle est contraire à la convention européenne des droits de l’homme et a été supprimée du code pénal en 1993. Alors pourquoi y revenir ? Arrières pensées politiques ?

 

  

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9 février 2010 2 09 /02 /février /2010 14:00

 

Ce qui aujourd’hui fait la une de tous nos journaux ce sont les élections régionales mais que d’arrières pensées dans un scrutin qui par essence est un scrutin local.

 

Il ya d’abord, à tout seigneur tout honneur, les arrières pensées de notre président qui prépare au travers des listes régionales ses supports pour 2012. Pour cela il a rajeuni ses listes et en LR il a donc préféré Couderc à Jeanjean. Plus près de nous il s’est séparé de G Larrat et d’I Chésa au profit d’un jeune cadre dynamique. Rafraichissant non ?

 

Il y a ensuite M Aubry qui poursuit le même objectif et qui essaie en soutenant Mandroux de se débarrasser de Frêche qui ne lui est pas favorable. Peu lui importe que sa candidate ait des difficultés à construire sa liste et mette en danger la prééminence du parti, elle pense faire grandir son image nationale. Quand aux ténors socialistes qui soutiennent G Frêche , s’est sa succession qu’ils entrevoient. Intrigant non ?

 

Au centre F Bayrou n’est pas non plus en reste. Après avoir fait valider sa tête de liste par ses militants il a tenté d’investir un écologiste, P Drevet aux dépends de M Dufour. Là encore le calcul était le même à savoir apparaitre avec le meilleur score possible en vue des présidentielles mais les adhérents ont fini par le faire plier. Consternant non ?

 

Ce trio a oublié un temps qu’on ne bâtit pas une grande politique en suivant les sondages mais en proposant un contrat cohérent à l’électeur. A tout moment un recours peut se lever qui mettra à mal leurs ambitions. Rassurant non ?

 

A coté de ce groupe de tête il y a ceux qui n’ont aucune chance d’être président. Leur stratégie consiste à occuper le terrain en faisant des propositions médiatiques.

 O Besancenot cultive sa différence en prenant une ou deux femmes portant un foulard, je n’en ai plus le compte. Etonnant non ?

D Cohn-Bendit lui négocie des places pour les prochaines législatives et propose une union avec la liste socialiste aux régionales sur la base d’ une présidence tournante. Amusant non ?

Le front national dont on connait les thèses a été servi avec le débat sur l’identité nationale qui va lui permettre de faire un score. Hilarant non ?

 

En effet n’oublions pas que ces élections seront les dernières avant celles de 2012 et que chacun souhaite marquer son territoire à défaut de défendre son originalité. Lorsque les propositions manquent à ce point on ne peut que penser que notre démocratie est malade.

Attristant non ?

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11 décembre 2009 5 11 /12 /décembre /2009 16:41

 

L’interdiction de construire des minarets en Suisse a déclenché un tollé chez certains bien pensants surpris par un résultat qu’ils n’avaient pas su prévoir. Si celui-ci avait été inverse ils auraient applaudi des deux mains, mais cette hypothèse était elle réaliste ?

 

Dans ce petit pays qui s’est toujours tenu hors de la scène internationale, neutralité oblige, dans ce petit pays replié sur lui-même et obligé de cultiver sa propre identité nationale construite sur la cohésion de cantons culturellement différents ce referendum a été vécu comme une agression à leur cohésion sociale.

 

Cet échec marque aussi les limites de la démocratie directe. La démocratie ce n’est pas suivre les vœux de l’opinion de façon aveugle mais agir en amont pour expliquer ses orientations politiques de façon à dégager une majorité.

 

Un tel problème aurait il pu se poser en Europe. A priori non si on se réfère à la réponse donnée par le conseil de l’Europe qui a statué sur la présence de crucifix dans les salles de classe italiennes. Dans sa réponse on lit entre autre cette phrase extraite de son arrêt : « L’état doit s’abstenir d’imposer des croyances dans des lieux où les personnes sont dépendantes de lui ». Cette phrase va bien au-delà de l’idée généralement admise que la religion doit être dans les pays laïques du domaine personnel et privé. En effet la notion de lieu peut se concevoir de façon réduite comme limitée aux seuls édifices recevant du public mais peut aussi s’étendre à tous lieux non privés comme les rues, les places etc…ce qui étend considérablement le domaine public.

 

Ce référendum aura-t-il des conséquences ? Il faut souhaiter que non, pour les populations chrétiennes d’Orient et pour les populations musulmanes en Occident. Certains ont parlé au vu du résultat, de réciprocité des droits en Orient et en Occident. Je pense que c’est une mauvaise analyse et que nous devons nous maintenir dans le strict cadre de la laïcité, c'est-à-dire que le fait religieux doit être un acte personnel indépendant du fait politique aussi Mr Kouchner aurait il mieux fait de se taire et le  prosélytisme religieux doit être combattu  par la loi.

C’est cette intransigeante vigilance qui permettra la cohabitation des cultes.  A bon entendeur salut.

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13 septembre 2009 7 13 /09 /septembre /2009 08:13


Certains esprits chagrins estiment que la société de redistribution dans laquelle nous avons vécu et vivons encore n’a plus de raison d’être et qu’il faut la changer.
D’autres, plus avancés dans leur réflexion proposent tout simplement de remplacer dans la trilogie républicaine le mot fraternité par sécurité.

Si on le regarde bien , les premiers hommes se sont regroupés pour des raisons sécuritaires mais aussi pour pouvoir s’entraider. La sécurité est ce qui autorise la liberté, sans sécurité, limitée par la loi et assurée par les forces de l’ordre l’homme n’aurait pas sa liberté de parole et d’action. Sur l’autre versant, sans fraternité, sans aides pour les plus défavorisés point d’égalité des chances.

Ainsi notre devise laïque peut se résumer a quatre items Liberté Sécurité Egalité Fraternité.

Supprimer la fraternité c’est s’engager dans le modèle américain où la redistribution est assurée par les communautés. Le faire maintenant alors même que le nouveau président des Etats Unis veut institutionnaliser une sorte de sécurité sociale parait pour le moins saugrenu. Hâtons nous d’attendre toute décision de cette importance demande de mon point de vue un minimum de réflexion
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